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Je pense que partout en France les pêcheurs de sandres attendaient les précipitations pour définitivement débuter la saison. En effet, l’hiver en rivière est une période sacrée pour ceux désirant ferrer des grands poissons. L’augmentation des débits, la turbidité des eaux et les concentrations de poissons sont autant de facteurs positifs dans cette recherche. Les gros sandres sont alors plus vulnérables et atteignables, il s’agit d’une période où ils s’alimentent toute la journée dans les remous, amortis et autres contre-courant. Autant dire qu’avec un peu de temps, une connaissance des postes et de la réussite, il y’a la possibilité de réaliser de magnifiques pêches.

Je ne mentirais pas en écrivant que toute la semaine j’étais impatient d’arriver au week-end pour profiter des forts débits actuels. A force de fréquenter différents milieux ici et là dans la région, j’ai désormais un bon carnet d’adresse de postes hivernaux où les chances de toucher des sandres (gros) sont réelles. Et justement j’en ai deux qu’il me fallait absolument tenter, c’était le moment ou jamais.

Les populations de sandres y sont correctes et l’augmentation des débits va les condenser en bordure sur des postes bien marqués que je maitrise. La combinaison poste + époque + niveau d’eau ne pouvait pas être mieux pour que je résiste plus longtemps. Du coup j’emmène également Samuel et Nicolas dans mes galères et annonce aux gars - avec grande certitude - que nous allons faire une belle pêche.

Techniquement, tout est également prêt !!

Une canne MH pour les pêches linéaires dans les remous, contre-courant, arrière d’obstacles immergés et une seconde pour la pratique de la verticale dans les « eaux mortes » sur des poissons en théorie moins actifs. Pour la taille des leurres, j’emmène exclusivement du 4 à 6’’ puisqu’après plusieurs mois sans mouvement, j’étais certains que les sandres allaient être boulimiques. Mais avais-je raison ???

Samedi, 1er jour de pêche, nous partons sur une rivière locale où le débit a rapidement augmenté. Plusieurs secteurs sont alors lessivés par le courant alors que certains virages et fosses forment d’immenses zones plus « calmes ». Beaucoup de poissons viennent s’y caler et notamment les sandres. Nous commençons par pêcher en linéaire dans les veines de courant cassées au large des bordures. En pied de cassure, j’y trouve habituellement des sandres postés mais là rien ne se passe. Se sera finalement sur un lancer à descendre la bordure que je prendrais ma 1ère secouée dans moins d’un mètre de profondeur. Loupé, cette touche me donne un indice sur le positionnement des poissons et 5mn plus tard en grattant les pieds de berge ; mon 1er sandre rentre dans l’épuisette.

La crue a eu du bon...

Les poissons actifs se trouvent collés sur la pente dans de faibles profondeurs où de nombreux poissons blancs sont positionnés. Une fois ce schéma compris, je reprends 2 autres poissons maillés alors que Samuel m’imite en décapotant sur un sandre, nous sommes dans le vrai.

La pêche consiste alors à prospecter en linéaire le pied des berges sur des grammages ni trop lourd ni trop léger. Les teintes oranges, vertes ou blanches sont les plus appropriées sur des leurres souples taille 4’’. Par la suite, la pêche ne sera qu’une question de feeling, d’animation et de concentration.

La crue a eu du bon...
La crue a eu du bon...
La crue a eu du bon...

A ce jeu, j’ai été le plus efficace en multipliant les prises à bon rendement. L’épuisette sera souvent transformée en vivier temporaire sur des poissons calibrés entre 55 et 65+cm. Une première journée sans faille si ce n’est le temps qui nous obligera à plier en début d’après-midi avant de terminer la soirée depuis la bordure sur une dernière zone. Orage, vent et pluie auront été nos jouissances du jour !!

La crue a eu du bon...
La crue a eu du bon...
La crue a eu du bon...

Dimanche, changement de programme pour une pêche en fleuve sur des micros postes restreints. L’objectif étant d’insister en fonction des horaires des marées sur certains amortis et bras morts avec toujours pour objectif : capturer un gros sandre. Malheureusement, la fluctuation des niveaux nous jouera des tours. Sur certains postes, la profondeur nous manquait cruellement avec des courants mal positionnés alors que sur d’autres, il aurait fallu y pêcher plus tôt ou plus tard. La pêche sera la même que la veille, à savoir une pêche linéaire dans les veines d’eaux longeant les bords.

Les touches seront ici moins franches avec un grand nombre de poissons loupés et décrochés. Il faudra attendre le début de l’après-midi pour que je décapote. Pourtant, Samuel avait bien commencé la journée avec un brochet et un sandre contre une décroche pour moi.

La crue a eu du bon...

Je dois dire que sur la suite des postes pêchés, j’étais dans ma bulle entre la frustration de ne rien mettre au sec et de faire subir les échecs répétitifs aux collègues. Les postes sont visités dans les mauvais timings, les touches inexistantes et nous ne trouvons rien qui puisse permettre de donner des indices éventuels. Une situation qui m’arrive une à deux fois par an et qui généralement se conclut par un capot. Pour autant, je fais mon maximum pour l’éviter et la libération arrivera vers 14h à la suite d’une très belle touche dans 80cm d’eau. Un sandre de 50cm qui - bien que de faibles dimensions - est savouré comme le trophée du jour !!!

Ai-je pêché ensuite plus libéré ?? Toujours est-il qu'après j’ai multiplié les contacts en rajoutant un à un des sandres au compteur, ouf…

La crue a eu du bon...
La crue a eu du bon...

Se sera sur une entrée de bras mort donnant sur la Loire que nous conclurons la journée. L’endroit est peu profond mais les remous forment ici un bel amorti où les poissons blancs se regroupent. Je prends alors une très violente touche dans 1.8m d’eau : un silure.

Non équipé pour et connaissant toute la puissance de cette espèce, je balise un peu. Le poisson vient d’être ferré dans une faible profondeur à proximité de fonds plus importants et d’une veine de courant plus forte. Si il y part, je suis dans l’obligation de le suivre puisque juste monté en fluorocarbone 25%.

Sauf qu’un combat a toujours besoin d’être pimenté… ma deuxième canne à l’arrière s’emmêle sur la ligne principale lors d’un démarrage. Un sac de nœud se forme et je crains le pire : un rush du silure entraînant la 2nde canne au fond de l’eau. Tout se passe alors très vite dans ma tête, il faut que je coupe la tresse de cette dernière pour limiter le drame tout en maintenant le silure sous moi. Mais lui n’est pas de cet avis et m’oblige à exercer une très forte tension sur la ligne. Main sur la bobine, je créé inévitablement un point de rupture et la tresse pète au niveau du moulinet…

Quelques secondes de battement plus tard, je réalise que je suis maintenant en contact avec le poisson sur la seconde canne et le nœud formé entre la tresse pété et mon montage drop-shot : un truc de dingue !

Le combat peut donc se poursuivre et cela m’arrange puisque la canne est plus puissante. Je ne suis cela dit par sans m’inquiéter sur la durée du nœud formé. Mais il faut croire que je fais les choses bien : Chattarditude quand tu nous tiens !

La crue a eu du bon...

Le nœud est bien ficelé et je peux brider en force le poisson sans qu’il glisse. Non sans mal, je finis par en arriver à bout.

Un petit 150cm combattu de manière non conventionnelle, encore une anecdote de plus dans mon livret d’or !!!

La crue a eu du bon...
La crue a eu du bon...
La crue a eu du bon...

Ainsi se terminera le week-end où je dois avouer être fier de mon coup de « poker ». Pas de big sandre au compteur mais un grand nombre de poissons calibrés entre 50 et 65cm combleront se vide pour un total de 25 poissons en deux jours. Je vais désormais revoir ma copie pour les prochaines virées pêche, il y’a forcément moyen de localiser les gros individus.

Tag(s) : #Session
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