En cette période encore difficile dans nos libertés de déplacement, l'ouverture de la pêche a tout de même été validée le 12 mai dernier. Une date "originale" par ses règles parfois contradictoires mais qui a tout de même permis aux pêcheurs de retourner au bord de l'eau, à conditions de connaître les décisions communales ou régionales sur l'accessibilité des parcours. Rien n'est si simple dans ce pays !
Dans ce flou total, pour être sûre de ne pas se faire verbaliser, il fallait pêcher du bord et en rivière. Après, la question de la navigation dépendait des territoires et des eaux pêchées. Mais bon, en lisant un peu entre les lignes, nombreuses étaient nos opportunités pour aller tremper nos leurres dans un rayon de 100km autour du domicile.
Avec les lacs vendéens pris d'assaut et certains parcours interdits à la navigation, mes premières virées ont été axées sur la recherche des brochets. Le début de saison est souvent favorable à la capture de beaux individus, d'autant qu'avec les mois de fermeture, les poissons ont perdu leurs méfiances. Il est alors possible de faire de la touche et quelques jolis au travers.
A cette saison j'apprécie beaucoup l'utilisation d'un swimbait. Animé lentement à mi eau, les poissons montent franchement les intercepter avec souvent des attaques visuelles. Les journées où il y'a un besoin de les agresser j'opte pour de gros jerks. Avec l'aide des billes, les poissons finissent par péter un câble et monter voir le leurre, les touches sont souvent violentes.
Si plusieurs poissons ont ainsi été capturés avec quelques beaux brochets (95-86-82-81cm), certains jours il fallait la jouer plus finement en présentant des leurres plus petits. Lame vibrante, petits jerks ou leurre souple animés vivement ont permis de décider quelques poissons supplémentaires mais de tailles plus modestes (entre 35 et 65cm).
En revanche que cela soit pour les plus gros que les plus petits, ils restent compliqués à localiser dans la masse d'eau. Certains sont pris en bordure et d'autres en pleine eau. Aucun schéma ne se dégage réellement, en revanche, les pêches agressives semblent plus souvent trouver preneurs.
En descendant la taille des présentations, je suis également tombé sur quelques perches. Des zébrées d'une moyenne entre 30 et 35cm pour un maximum à 40cm. Des poissons qui sont souvent à cette saison solitaires ou en petit groupe. Les touches ont souvent eu lieu proche des obstacles le long des branches immergées ou autour de gros blocs rocheux. Il est toujours agréable de tomber dessus sans les rechercher spécifiquement.
Mais ce sont surtout les sandres qu'il me tardait de retrouver. Les pêches de début de saison sont des plus plaisantes par une pratique presque exclusive en linéaire à descendre les pentes. Les sandres sont postés et viennent goulûment aspirer les présentations. Cela donne le résultat d'une touche puissante et nette.
Jusqu'à présent je n'avais pas pu me libérer un créneau pour les tenter, c'est désormais chose faite depuis ce week-end où il a été l'espèce recherchée avec une 40aine de poissons au compteur. Comme le résultat pourrait le laisser paraître, la pêche n'a pas pour autant été si simple. Il y'a surtout eu des gros moments où le doute s'installait.
Sur mes deux premiers essais, il s'agissait de quelques touches égarées. Un poisson capturé sur un plat herbeux à la lame vibrante, un autre dans 8m de profondeur au leurre souple puis un 3ème dans 5m etc... Bref, en tournant sur les postes et les présentations j'ai réussi à "voler " des petits poissons de 35 à 50cm sans avoir une suite logique. Mes postes "habituels" étaient vides. Même les poissons blancs semblaient s'être envolés.
Heureusement, en fin de journée, nous sommes tombés sur des chasses en bordures. Sur des pêches rapides à l'aide de poisson-nageur, je vais réussir à enchaîner de nombreux poissons de 40 à 50cm. Une technique sous estimée et pourtant au combien productive lorsqu'il faut pêcher vite.
Si bien que pour mes deux autres jours de pêche, j'ai changé de destination pour voir si l'herbe est plus verte ailleurs. Tout d'abord en lac de barrage où j'ai mis à l'eau aux aurores et où je vais rapidement prendre deux poissons de 50cm. Cela laissait présager de bien belles choses mais la suite sera une traversée du désert, le néant ! Quelques jolies détections entre 5 et 7m se sont dégagées mais je les ai tenté sans succès.
Dimanche après-midi, c'est donc sans certitude que je suis allé tenter une rivière locale ombragée. Après ne pas y avoir mis les pieds depuis quelques années spécifiquement pour rechercher le sandre, je restais assez pessimiste sur l'issu de la pêche. D'autant que sur ce type de milieu, je pratique sans sondeur à descendre les frondaisons, un outil en moins de détection mais cela fait également du bien de revenir aux bases et pour yeux nos uniques sensations.
Bref, je vais ainsi enchaîné pas mal de poissons mais aucun sandre sur les frondaisons et autres marches en bordure. Ce sera finalement en faisant des "S" dans le lit de la rivière que je vais les trouver. J'ai tout d'abord loupé les premiers poissons avec des pêches hyper lentes mais quelques réglages plus tard, en accélérant mes présentations la pêche a changé de tournure.
Le carnage a commencé !!
Rien de très gros, uniquement des poissons calibrés à + ou - 45cm mais un super ratio de touches. A tel point qu'à deux reprises je vais passer plus de temps à les ferrer, les décrocher et redescendre mon leurre qu'à en prendre un. Qu'est ce que j'aime ça !
Je vais ainsi prendre 15 poissons en une petite heure avec de nombreuses décroches. Dommage qu'à 20h j'ai du stoppé ma pêche mais je me suis fais la promesse qu'un ou plusieurs soirs cette semaine j'y serai à nouveau. Il semblerait qu'il soit toujours aussi actifs, la suite prochainement...