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Si depuis quelques semaines, mon emploi du temps ne me permettait pas d’aller au bord de l’eau, pour le pont de la Toussaint je me suis offert 4 jours de pêche consécutifs. Pour cette occasion, Jean-Michel Marcon et Sébastien Garrest ont fait le déplacement dans l’optique de capturer sandres et aspes.

Notre première journée de pêche se fera depuis les berges de la Loire en mode « Wading ». Accompagné et aidé de Walter, j’avais planifié tout un parcours où nous étions susceptibles de trouver de l’Aspe. L’idée était de pêcher plusieurs postes différents, bien marqués, pour rapidement comprendre la tenue des poissons. Tout un programme qui je dois dire m’enchantait. Après plusieurs saisons sans rechercher ce poisson, le fait de se fixer l’objectif de le traquer me motivait. Maintenant, je savais également que rien n’était gagné d’avance puisqu’avec l’Aspe rien n’est acquis. Si les chasses peuvent être violentes et spectaculaires, il ne faut pas croire qu’ils sont si faciles à leurrer. L’Aspe peut être tatillon, les choix des veines d’eaux, des leurres et des animations allaient être la clé du succès ou de la défaite !

Samedi matin, c’est sous un léger brouillard que toute l’équipe se réunit pour prendre la direction d’un bras de Loire. Ici, les fonds sont sablonneux avec des profondeurs relativement faibles. L’endroit idéal où les alevins s’accumulent pour le plus grand bonheur de nos carnassiers. Techniquement, nous allons tous vers nos leurres de prédilection et si rien ne se ressemble en termes de nage ou de profondeur de pêche cela à au moins l’avantage de couvrir un maximum de terrains avec des techniques variées et complémentaires. Malheureusement ce premier poste ne donnera rien, aucune attaque ni d’ailleurs d’alevins observés sur la zone. Le bras semble vide de toute vie, sans aucun doute un poste d’été où les récents coups de froid ont fait migrer les poissons sur des zones plus profondes.

Direction la seconde option, l’autre bras qui justement plus profond pourrait bien accueillir les poissons si convoités. Ici le courant est plus puissant et nécessite l’utilisation de leurres plus lourds, d’autant plus que dès lors que le soleil a commencé à réchauffer la surface, les premières chasses ont éclaté, trahissant ainsi la présence des carnassiers. Le hic étant que les Aspes se tenaient en plein jus au milieu du bras… Jean-Michel trouvera immédiatement la parade en utilisant un leurre très dense à palette. Son poids lui permet de lancer très loin et de pêcher efficacement la couche d’eau où les aspes semblent se tenir. Aussitôt, il se fait toucher et sur la 2ème touche le poisson est ferré. Il s’agissait d’un aspe de gros calibre (+ 80cm) qui sera perdu lors du combat.

La touche suivante sera concrétisée pour Sébastien avec un poisson correct, toujours à la palette. C’est là que je me suis rendu compte que ma boîte était finalement pauvre et que les choix que j’ai effectué n’étaient pas les bons. J’avais prévu tout un tas de leurres durs sauf de la palette or les poissons semblent ne réagir que là-dessus. Tant pis, la pêche se poursuit avec l’espoir qu’un éventuel suicidaire veulent bien se faire sanctionner. Nous ne prendrons malheureusement plus aucune touche.

La Toussaint
La Toussaint

Toujours à la recherche d’une zone productive, nous reprenons la voiture pour un 3ème secteur que nous connaissons bien Walter et moi. Une grosse accélération de courant qui m’a valu dans le passé des grosses séries de poissons. Mais aujourd’hui rien n’y fait !

Il semblerait que nos camarades soient tatillons… Il me faudra tricher sur une pêche du « sandre » pour que je finisse par déclencher des touches. Manque de bol, je ferre à deux reprises les mauvais clients : des silures. Sur une 5-15gr avec un fluoro de 25%, les luttes étaient déséquilibrées. Si le premier sera maintenu d’autorité un long moment sur zone, le second m’explosera en quelques secondes. Les rochers auront eu raison de mon corps de ligne, dommage…

L’après-midi passe et en commun accord nous prenons la décision de retourner poncer l’unique poste productif du jour pour le coup du soir. Les Aspes sont toujours présents et montent parfois en plein jus sur les ablettes. Malgré une série de grosses attaques en surface (uniquement le fruit de très jolis poissons) aucun Aspe supplémentaire ne viendra poser devant l’objectif.

Nous nous consolerons toute la soirée autour d’un apéro bien mérité où David et Orianne nous rejoindrons. Faute d’Aspe, la discussion est désormais orientée sur les sandres et notamment la stratégie à mettre en place pour le lendemain.

Les précédentes sorties pêche ont montré qu’ils réagissaient essentiellement aux présentations verticales et lentes. Cependant l’absence de mouvement d’eau a favorisé l’éclaircissement de nos secteurs de pêche, rendant les poissons très chipoteurs. Les ferrages dans le vide sont alors fréquents, les sandres se contentant de venir dégager et pousser les présentations. L’utilisation d’un triple voleur allait être impératif pour ne pas gâcher trop de touches.

2ème jour de pêche, nous partons sur un secteur où les profondeurs et les postes sont variés. La zone alterne entre cassants, plats, zones rocheuses, herbeuses ou boisées. De quoi permettre le test de tout un tas de présentation pour définir rapidement la pêche. Au petit matin, l’activité de surface est intense et se sera sans aucune surprise les présentations linéaires sur les poissons actifs qui feront mouche. Cela dit, il ne s’agira que de perches (dont certaines de 30 à 40cm) avec quelques prises timides de petits sandres. La pêche se construira tout au long de la journée pour finalement réussir à définir une certaine « vérité ».

En réalité, les poissons sont bien présents mais complètement inactifs. Globalement ils se tiennent en repos sur des zones d’attente proche du fourrage mais à des profondeurs importantes. Seules les présentations verticale ou semi-diagonale lourdes déclenchaient des attaques réflexes bout de bec. Nous jouerons sur les grammages, vibrations et teintes des leurres pour finalement toujours revenir sur une présentation en 14gr avec un shad chartreux. Ce dernier se devait d’avoir un battoir qui nage à faible vitesse puisque les animations consistaient juste à maintenir le leurre au-dessus du fond.

La Toussaint
La Toussaint

Nous toucherons une 12aine de poissons de faibles dimensions mais tous maillés entre 40 et 55cm.

3ème journée de pêche, nous changeons une nouvelle fois de secteur  pour tester si les poissons ne sont pas plus ouverts ailleurs. En termes du nombre de touches, ce sera la pire journée pour certains et la meilleure pour d’autres.

De la même manière que la veille, nous construirons la pêche en revenant étonnamment systémaquement sur les mêmes bases malgré les différences notoires des lieux, à savoir une pêche immobile profonde. Dans le rouge ce jour là, on avait David, Orianne et Sébastien qui n'ont réussit à totaliser qu’une seule touche au bateau dans la journée. Est-ce un problème de dérive ou de vitesse de pêche ?? Le bateau était pourtant dans les mêmes dérives que les nôtres, à savoir Jean-Michel et moi en float-tube avec près de 20 sandres au sec.

La Toussaint
La Toussaint

En revanche, la quantité compensera la qualité. Il ne s’agissait que de petits individus (30/40cm) avec seulement quelques poissons de 45/55cm. Si un léger pic d’activité s’est dessiné en soirée globalement les touches étaient de piètres qualités. Tous les poissons ont été ferrés sur le triple voleur. D’ailleurs, 3 corrects me fausseront compagnie.

4ème et dernier jour de pêche, nous décidons de partir sur un nouveau site aux aspects encore complètement différents. L’idée est de travailler techniquement dans la même orientation que les jours précédents avec une recherche permanente. Et sans vouloir me répéter nous y ferons exactement le même constat. Poissons inactifs et en repos sur les zones les plus profondes. Le point commun des 3 sites étant la clarté de l’eau. Elle a très certainement joué en notre défaveur pour leurrer efficacement nos amis les sandres.

La Toussaint

Sur cette sortie, nous ne compterons pas les touches ferrées dans le vide et si la session sera dans l’ensemble positive pour tout le monde avec une 20aine de sandres, nous ne toucherons exclusivement que des petits. Seulement quelques individus maillaient entre 45 et 55cm avec la décroche d'un gros poisson de 80cm pour moi suite à une touche que j’appelle « obstacle ». A savoir, une sensation d’être accroché, un ferrage (du fait) mal appuyé et un combat d’un poids inerte jusqu’en surface. A cet instant le pêcheur est persuadé tenir une branche et se retrouve face à face à un gros sandre qui n’a rien compris de ce qu’il se passait. La suite on la connait, le poisson s’énerve et se décroche en sondant vers les profondeurs…

Bref, dans l’ensemble un week-end très compliqué. Des aspes chipoteurs et focalisés sur une vibration particulière avec des tenues en plein jus dans les bras principaux de la Loire puis des sandres intordables sur les différents sites pêchés. Si pour ces derniers, nous comptabiliserons entre 50 et 60 poissons, la moyenne est restée basse avec une minorité de poissons maillés juste entre 45 et 55cm. Le choix des leurres avait une réelle importance tout comme celui du fluoro, du grammage ou de la profondeur de pêche. Il fallait des montages fins et des présentations parfaites pour déclencher les touches. Et à ce jeu les sandres nous ont fait tourner la tête avec des frappes inferrables.

Qu’importe, l’essentiel était de retrouver des sensations avec un partage amical. Sur ce point entre les apéros, les discussions et les moments de camaraderies nous nous sommes éclatés.

Tag(s) : #Session
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