Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Plusieurs pêcheurs m'ont demandé récemment mes différentes approches de la pêche du sandre.

Globalement et cela peut paraître réducteur, la pêche du sandre n'a rien de compliqué - tout du moins lorsque l'on recherche avant tout à faire de la touche - si on fonctionne méthodiquement.

Je m'explique. Le sandre est une espèce qui a une faculté d'adaptation exceptionnelle et un fort pouvoir de reproduction. Dans de très nombreuses eaux il est rapidement devenu le carnassier dominant des lieux, ils sont donc très nombreux. Lors de vidange d'étang ou malheureusement d'une pollution, les pêcheurs sont souvent étonnés de la densité et de la taille des poissons observés. De là, le sandre a souvent été décrit comme "fantasque" ou comme étant "le poisson fantôme" si bien que nombreux pêcheurs voient des difficultés à se lancer dans une recherche exclusive.

Pourtant, il est possible de faire de très belles pêches toute l'année sur le plan quantitatif mais en adaptant son approche en fonction des saisons. Cette adaptation des pêches est très importante puisqu'on ne pêche pas les sandres de la même manière en été qu'en hiver et ça, beaucoup de pêcheurs l'oublient.

Pour caricaturer, de nombreuses personnes décrivent la pêche du sandre comme une pêche "à fond", par faible luminosité (matin et soir) et surtout en "profondeur". En traduction: il faut pêcher les fosses ou le lit de la rivière en y déposant un montage (vif ou leurre) le plus près du substrat tout en gardant à l'esprit que le sandre fuit la "lumière".

Alors effectivement j'ai de nombreux exemples qui vérifient cette idée commune mais j'en ai tout autant qui vont dans le sens contraire...

Sandre de 80cm capturé par des températures de 40°C dans 80cm de profondeur

Sandre de 80cm capturé par des températures de 40°C dans 80cm de profondeur

Avant de parler pêche, il faut d'abord comprendre les mœurs de l'espèce.

Effectivement et nous sommes tous d'accord pour le dire, le sandre possède une vision très sensible. Il est donc adapté à vivre et chasser par faible lumière. Il est donc évident que les journées voilées par une épaisse couverture nuageuse, le soir, la nuit ou le matin, l'espèce se retrouve particulièrement active. De la même manière qu'elle l'est par grande profondeur où la lumière est faible. Cet atout de vision est naturellement utilisé par les sandres et je profite moi même des créneaux du matin et du soir pour les leurrer sur des zones où ils peuvent monter chasser en très grand nombre. Mais il serait très réducteur de limiter ses prospections à cet unique critère.

Coup du soir payant, une fois la zone trouvée les touches se sont enchaînées

Coup du soir payant, une fois la zone trouvée les touches se sont enchaînées

La température de l'eau est certainement le critère le plus oublié par les pêcheurs et à tenir compte dans ses approches.

Tous les poissons sont dits "ectothermes " c'est à dire que leur température corporelle est la même que celle de l'eau. En fonction de cette température, chaque espèce évolue, vie et digère d'une certaine manière et c'est cela qui va dicter une certaine forme "d’activité".  Le sandre fait partie des espèces qui apprécient les eaux "chaudes". En traduction: plus la température augmente et plus l'activité du sandre grandit avec des phases de digestions rapides...

Il faut garder en tête que les poissons ont toujours tendance à vouloir (lorsque cela est possible) se rapprocher des zones où la température se rapproche de celle de confort dit "préférendum". Pour cela, en hiver, avec des eaux superficielles froides les sandres descendent souvent en profondeur pour retrouver des températures plus stables et un peu plus chaudes (bien que toujours trop froides pour que leurs métabolismes fonctionnent au maximum). En été, les couches superficielles sont les plus chaudes, les sandres vont naturellement y monter pour se rapprocher de leur préférendum thermique qui oscille entre 22 et 23°C.

Gardons à l'esprit que plus la température de l'eau est proche de ce préférendum et plus l'activité chez l'espèce est forte. Je précise cependant qu'il faut tout de même nuancer puisqu'il existe également bien d'autres paramètres qui vont dicter l'activité et une alimentation régulière: oxygène dissout dans l'eau etc...

Toujours est-il que si nous voulons être juste, la meilleure période pour la pêche du sandre est la fin du printemps jusqu'à la fin de l'été ! Sauf que beaucoup de pêcheurs abandonnent cette pêche à cette période et où continuent dans des profondeurs importantes alors que les sandres sont souvent dans des faibles hauteurs d'eaux. Période à laquelle le métabolisme des sandres fonctionne à son "optimum". Ils sont donc très actifs mais pas forcément sur les tenues attendues...

Gros sandre de fin d'été

Gros sandre de fin d'été

Ensuite, si on analyse la morphologie d'un sandre, on remarque qu'il s'agit de l'une des espèces qui a la plus grande surface de nageoire avec pour les gros individus une voilure imposante. Cela en fait un très bon nageur et une espèce qui apprécie - ou tout du moins qui est moins dérangé que les autres - la présence d'un courant (pour les pêches en rivière).

Cela tombe bien, en rivière, son comportement est très souvent dicté par les débits enregistrés. Souvent la pêche est très bonne lorsqu'il existe un débit qui balaye l'ensemble d'un bief. Les poissons se postent nez au courant sur des points stratégiques et interceptent tout ce qui bouge. La pêche devient même excellente pour les "gros individus" en période de crue où ils profitent de leurs atouts (capacité de nage et vision dans une eau chargée) pour se gaver. En revanche, par absence de débit, nos biefs s'apparentent plus à des étangs successifs et la pêche est plus lente bien qu'il soit toujours possible de capturer des sandres...

Gros sandre de crue

Gros sandre de crue

Cette voilure doit également faire prendre conscience qu'il s'agit d'un poisson très mobile et qui n'hésite pas à se déplacer sur de longues distances pour trouver des conditions favorables (température, nourriture....). D'un jour à l'autre mais surtout au gré des conditions météos et des saisons, les sandres bougent.

Là est je pense la plus grande difficulté pour le pêcheur, à savoir ne pas se tenir sur un "unique poste". Beaucoup ont pris des sandres sur une zone et peuvent continuer d'y pêcher sans résultat plusieurs semaines successives. Le manque de résultat peut alors se traduire soit par:

- une période d'inactivité des poissons

- une mauvaise présentation

- une absence des poissons

Les études basées sur le marquage des sandres avec suivi ont prouvé que les sandres pouvaient parcourir de nombreux kilomètres sur des courtes périodes. Et qu'inversement, ils pouvaient se cantonner des semaines sur quelques centaines de m². Toujours est-il que les poissons bougent et que le pêcheur ne doit pas conditionner sa pêche aux résultats précédents mais qu'il doit sans cesse "chercher" les poissons.

Le mot "chercher" a pour moi beaucoup de sens puisque je vois encore trop de pêcheurs ancrer le bateau sur un poste et le marteler des heures durant. Si cela permet parfois de faire un résultat, ce dernier ne sera jamais exceptionnel et même bien souvent très faible. Je reviendrai plus tard sur ce sujet avec notamment une méthode d'approche efficace.

Mes approches dans la pêche du sandre

De cette base, comment peut-on les chercher ?

A cette question j'ai tendance à dire que le plus compliqué est de savoir où ils peuvent se tenir par période de faible activité.

En effet, des sandres en chasse sont comme des perches, ils peuvent être partout. On peut en trouver sur des zones d'herbiers, sur une plage, un tombant rocheux, dans les courants d'une chute d'eau, dans 50cm de profondeur comme dans 8m. Tout va dépendre de la saison, de la température de l'eau ou du positionnement des poissons blancs.

Mais soyons francs, les périodes d'activités sont plus courtes que les phases d'inactivités et avec nos vies quotidiennes on ne choisit pas forcément nos créneaux pour aller à la pêche. On a plus de chance de tomber sur des poissons peu actifs que sur une euphorie collective. Mon expérience et mes observations tendent à dire que les sandres aiment bien se poser en repos proche d'obstacles. Que cela soit une cassure, un amas de roches, une souche ou des branches mortes, les sandres vont chercher un relief. La difficulté réside à les identifier. Mais aujourd'hui avec les nouvelles technologies (sondeurs) on arrive assez facilement à pointer les structures. La grande difficulté est de trouver le "bon" relief.

Sur des lacs relativement peu encombrés (lacs récents), il faut trouver une zone qui change de la "normale". Cela peut être une pointe, une cassure, la sortie d'une anse ou un dôme, une pente qui casse la monotonie des pentes "usuelles", bref partout où c'est différent et pas comme ailleurs !!

Sur les vieux lacs, la politique de mise en eau n'était pas la même, et sauf si envasement on retrouve des milliers de souches ou branchages sur les fonds. Là, la tâche se complique puisque tous les obstacles ne sont pas utilisés... Il faut réussir à trouver la ligne de souches ou la "zone" que les poissons affectionnent. Une fois trouvé, bien souvent on retrouve tous les ans les poissons sur le même secteur. 

Il en est de même en rivière où ce type de "poste" est souvent identifié sur les bordures par les arbres couchés. Il est assuré que les sandres sont dedans mais il y'a des arbres qui rapportent toujours des poissons ou à certaines saisons et d'autres qui ne donnent jamais ... Il est au pêcheur d'identifier les tenues occupées à force de prospection et d'essais. Il s'agit de "coins" qui s'acquièrent avec le temps et les heures passées au bord de l'eau. Globalement en rivière, sauf grosses crues qui viennent faire changer considérablement les bords et les fonds, tous les ans, on retrouve les sandres sur les mêmes zones. J'aimerai même dire presque à l'année puisqu'il y'a rarement des grandes variations de profondeurs sur nos rivières.

La plus grande complexité reste en lac de barrage où le pêcheur doit se confronter aux variations des profondeurs et aux marnages. Suivant la saison et les niveaux d'eaux, les poissons peuvent se tenir sur des postes opposés. Vient se rajouter à cela les comportements pélagiques où les poissons se suspendent dans la couche d'eau pour se positionner dans une température de confort.

Toujours est-il qu'un sandre posé au fond reste agressif, même s'il ne prend pas franchement il viendra pousser votre leurre du museau, se poser ou se rouler dessus. Les comportements observés en aquarium sont très révélateurs de cette fausse "nonchalence". Les sandres sont posés et regardent l'environnement. Le fourrage lui nage librement dans le volume d'eau jusqu'à parfois venir se frotter sur les sandres. En revanche, ces derniers n'hésitent pas à se déplacer, agacer pour pousser les autres individus (sandres ou perches) trop proches et même parfois pour donner un coup de dents sur un gardon imprudent. Un leurre présenté sur cette même aire bénéficiera de la même punition.

Le plus compliqué réside donc bien à les localiser. Une fois trouvé, il est bien rare de ne pas réussir à déclencher quelques contacts. Comme j'aime le répéter: "il faut mieux pêcher avec le mauvais leurre sur des poissons qu'avec la bonne combinaison où il y'en a pas". Même si la vérité du jour n'est pas toujours percée, on arrive toujours à valider quelques sandres.

Poste souvent apprécié par les sandres en rivière

Poste souvent apprécié par les sandres en rivière

Comment choisir une technique avec toutes ces données ?

Tous les ans je fonctionne un peu de la même manière avec un découpage des méthodes de pêche en fonction de la saison et de la température de l'eau. A savoir que de manière très générale, plus l'eau se réchauffe et plus je cible ma recherche sur des profondeurs inférieures à 5m (lac) et sur des techniques assez actives. Ce qui correspond à la période où les sandres se tiennent haut dans les couches d'eaux puis avec des températures élevées, les poissons sont censés être plus réactifs qu'aux autres périodes. Je préfère pour cela pêcher rapidement en tentant les poissons postés que gratter des heures une paire de poissons stockés sur quelques m². Ma pêche consiste à venir agacer les poissons soit:

- en pêchant avec des leurres à dandiner type plomb palette, jigging-rap, jig métallique en verticale ou en linéaire sur des zones que j'ai identifié comme occupées. Un leurre qui papillonne ou qui réalise un va et vient de manière erratique devant les poissons peut les rendre fous.

- en pêchant au leurre souple en linéaire sur des pentes variables pour tenter d'intercepter les poissons positionnés dans les reliefs. Je pêche souvent assez léger pour avoir une présentation relativement planante. En lac cela se traduit par des pêches en pied de falaises sur les premiers mètres, sur les plages ou les plateaux. En rivière, j'aime bien pêcher si possible les courants où le taux en oxygène est important ou les arbres morts des bordures où je viens chercher les poissons à l'ombre sous les branches mais il s'agit souvent de pêches peu profondes dans les embâcles.

- en pêchant au poisson-nageur sous les blancs rassemblés. Pratique que j'affectionne souvent près des bordures en fin de journée ou en pleine chaleur dans les veines de courant en rivière ainsi que sur les plages et plateaux. A noter que j'ai également eu de très bons résultats en milieu de rivière par pleine chaleur. L'été on aperçoit souvent des petits chevesnes et ablettes faire plusieurs bonds complètement apeurés en surface par plusieurs mètres d'eau. Il ne faut surtout pas hésiter à prospecter le secteur au poisson-nageur, cela peut rapporter de nombreuses touches. Dans les rivières bénéficiant de grandes profondeurs, les sandres peuvent également adopter un comportement pélagique en se suspendant.

- en pêchant rapidement des pentes peu encombrées en diagonale. La diagonale est une forme de verticale mais décalée de l'embarcation, elle se pratique souvent avec des dérives plus rapides qui permettent de balayer plus de terrain. Une pêche que j'affectionne surtout en lac.

Inversement, plus les eaux sont froides et plus je vais ralentir mes présentations, rien de très nouveau dans cet adage. En lac, cela consiste à pêcher bien souvent sur des profondeurs supérieures à 5m tout en sachant que je descends très rarement au-delà des 10m.

Après, et je tiens à la préciser ici, cela est très typique à nos eaux. Dans notre région les eaux sont très chargées, la lumière pénètre très peu dans l'eau et nous pratiquons toute l'année des pêches "hautes" en comparaison à d'autres régions comme le Limouzin, l'Auvergne etc... où les eaux sont claires. Qu'importe l'espèce, plus les eaux laissent passer la lumière et plus les poissons descendent dans les couches d'eau pour la fuir. Chez nous il s'agit de l'effet inverse, les poissons montent pour une meilleure visibilité. Si bien que des conditions de  pêche à 8m chez nous peuvent correspondre à 13 ou 15m ailleurs.

Bénéficiant à l'année de ces eaux chargées cela nous permet de limiter le phénomène de décompression chez les sandres et de pratiquer avec succès dans des profondeurs confortables pour le poisson. Ma pêche consiste alors souvent à:

- chercher sur les pentes et reliefs en verticale ou diagonale les sandres. Les poissons étant moins actifs, je viens ralentir mes présentations pour plus de précisions.

- chercher lentement en linéaire au souple sur les pentes la profondeur à laquelle les sandres se tiennent. Suivant les jours où l'agressivité des poissons je peux aussi bien pêcher léger pour un effet planant que lourd pour essayer de suivre au plus près le relief.

En période d'eaux froides, je préfère battre moins de terrain et localiser les poissons (moins valable l'été) au sondeur pour y insister plus longuement quitte à y revenir plusieurs fois dans la journée à différents créneaux horaires.

Les périodes printanières et automnales sont les périodes un peu batardes où je mixe entre les deux pêches.

Mes approches dans la pêche du sandre

Côté approche, je pêche systématiquement en dérive tout en distinguant les pêches linéaires des pêches verticales.

Il est très rare de me voir camper des heures à la même position. Lorsque cela est le cas, il s'agit souvent de poissons localisés en forte densité sur un relief ou sur une pente. Je pratique alors en linéaire en lançant tous azimuts en maintenant ma position.

Pourquoi dériver ? et bien tout simplement pour ne pas fûter les poissons. Je préfère passer 10 fois 2mn sur un poste occupé en effectuant plusieurs dérives que de m'ancrer dessus. Ma stratégie consiste à passer, voir si les poissons réagissent et de changer sur les passages suivants le grammage, la couleur ou la vibration si il y'a un manque de succès apparent. En multipliant les passes, j’intéresse (ou pas) finalement que quelques instants les poissons postés sans marteler le poste, tout en cherchant autour quelques poissons épars. 

Une prospection surtout valable en verticale et diagonale puisqu'en prospectant en linéaire on reproduit naturellement cette initiative.

Après vient la question de trouver la bonne profondeur. Je vois encore beaucoup de pêcheurs qui prennent une courbe de niveau et qui la suivent sur de très longues dérives. Il faut savoir qu'en fonction de l'humeur des sandres, ils peuvent monter ou descendre au cours de la journée et des jours. Même si les infos de la veille donnent une profondeur à 6m, il s'agit d'une erreur de se cantonner uniquement à ça. 

Maintenant, sauf grosses modifications climatiques, les données de la veille sont souvent "valables" mais il est important de tourner autour. Cela se traduit par des dérives en "S" sur les pentes. Je commence à 8m, je remonte gentiment la pente jusqu'à 4.5m avant de la redescendre progressivement. Cela permet non seulement de valider une profondeur mais également de comprendre comment sont positionnés les poissons, choisir la meilleure présentation etc...

Imaginez-vous qu'en une seule dérive d'une longueur de 200 m en "S" sur une pente, vous vous évitez de multiplier les dérives droites à 4, puis 5, puis 6 puis 7 et enfin à 8 m. Il est même bien rare que vous ne trouvez pas la bonne profondeur dès les premiers "S". Cela évite de multiplier les dérives puis surtout permet de resserrer rapidement votre prospection autour de la bonne profondeur.

En terme de compréhension vous assimilez également plus vite les informations. A savoir si les sandres prennent en montant ou en descendant la pente. Cela va ensuite induire sur votre façon de présenter le leurre en modifiant le grammage de votre tête plombée. Par exemple si les poissons ne prennent qu'en montant et non en descendant c'est qu'ils préfèrent une présentation lourde proche du fond. En revanche, s'ils prennent qu'en descendant, votre montage dans cette phase survole plus les reliefs qu'en montant, c'est qu'ils veulent une présentation plus planante etc...

Bref la prospection en "S" est un gain de temps considérable dans votre réflexion de pêche. Il faut en user !

Mes approches dans la pêche du sandre

Je terminerai ce volet sur la taille des leurres.

Oubliez la croyance que les sandres ne mangent que des petites proies avec l'obligation d'utiliser des petits leurres ou vifs. La gueule d'un sandre est peut-être moins extensive que celle d'un brochet mais reste néanmoins suffisamment grande pour gober des grosses bouchées. Il suffit de prendre un sandre de 90cm et de lui ouvrir la gueule pour s'en convaincre. Étonnamment un leurre de 12cm paraît minuscule..

Il faut bien garder à l'esprit que les sandres sont conditionnés par les proies disponibles. S'ils sont habitués à vivre dans des canaux envahis de carassins ou carpeaux, il est fort à parier qui vous pourrez monter en taille. Au contraire, si vous pratiquez un étang ou une rivière très riche en petit cyprinidés (gardons, ablettes...), une taille de 8/12cm convient parfaitement. Les fleuves contiennent quant à eux beaucoup de gros gardons, brèmes et autres fourrages, en fonction de la saison les sandres peuvent se cibler sur un type de proies et il ne faut pas hésiter à faire tourner les présentations.

Mais de manière générale, la taille "standard" pour faire de la touche est d'utiliser des leurres de 10 à 12cm sans oublier de monter à 15 ou 20cm ou de descendre entre 4 et 8cm en fonction de l'humeur et des lieux pêchés.

Côté couleur, choisir un leurre de la couleur de l'eau est souvent le premier choix puisque les poissons blancs restent des miroirs qui reflètent l'environnement dans lequel ils vivent. On ne se trompe pas en choisissant de cette manière ou une couleur de la nature du fond. Après il ne faut pas hésiter à tourner tout en gardant à l'esprit que le blanc reste "passe partout" y compris le "chartreux'.

Mes approches dans la pêche du sandre

Les vibrations, elles, dépendent des conditions du jour et de la qualité des touches. Il n'existe aucune règle mais une chose est certaine, un pêcheur de sandre doit obligatoirement avoir un choix assez large pour présenter plusieurs choix (vibrations et textures du leurre):

- Une forme grub: j'aime bien cette forme par eau froide ou par pêche difficile. La vibration émise est faible et très intéressante sur les sandres aussi bien en verticale qu'en linéaire

- Plusieurs formes de shads: Par eau chaude et période d'activité, les shads brassent de l'eau et attirent les poissons de très loin. En fonction du battoir et de la texture, ils existent des centaines de combinaisons pour pêcher plus vite, plus lentement, plus planant etc.... Verticale, linéaire ou diagonale j'en use toute l'année dès que les eaux sont supérieures à 12°C. En-dessous, j'aime parfois utiliser d'autres formes plus discrètes.

- une forme finesse: quand les poissons sont inactifs ou par eaux froides, les finesses restent une sacré arme pour déclencher des touches. Beaucoup utilisé en verticale, cette forme marche également très bien en linéaire.

- des formes créatures: les sandres sont également très friands d'écrevisses. A certaines périodes il est intelligent de troquer les standards pour aller gratter les rochers avec ce type de forme.

- des billes différentes: dans vibrations on entend "bruit" émis dans l'eau. Automatiquement les poissons-nageurs font partie de cette liste. Pour le sandre, les formes "minnows" sont très efficaces et ont ma préférence sur les autres formes (cranck etc...)

Voilà un rapide tour d'horizon pour préparer votre saison de pêche.

A bientôt...

.

Tag(s) : #Comportement, #Conseil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :