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Pour le 14 juillet, avec un week-end de 3 jours, nous étions toute une équipe à s’être donné rendez-vous pour une session en grand lac. Un séjour détente et rigolade où nous misions sur les brochets et les grosses perches.

Pour cette occasion j’ai abandonné le float-tube pour le confort d’un bateau. Et il est vrai que sur de tels milieux, il est ainsi plus facile de naviguer et de prospecter. En revanche, on a tendance à toujours vouloir bouger et chercher ailleurs, alors qu’en float-tube on gratte un secteur jusqu’à ce que les poissons passent à table (ou pas). Deux pêches différentes qui ont toutes les deux des avantages et des inconvénients. En revanche, sur la question pêche/préparation, je dois bien avouer qu’il n’y a pas eu besoin de trier les leurres. En bateau, on peut charger la mule et ensuite voir sur place ce que les poissons veulent. Ce qui n’est pas de refus sur des pêches difficiles où il est intéressant de pouvoir multiplier les tests et approches. D’ailleurs, pour y être allé la semaine précédente - je l’avais même annoncé – je savais qu’on y allait pour se creuser le cerveau. Et soyons honnêtes, sans un changement de temps brutal, il n’y avait aucune raison que les poissons passent soudainement de « off » en « on ».

La pêche a commencé vendredi matin aux aurores - pour le week-end je faisais équipe avec thomas alias « chonchon » - afin de prospecter à la fraîche. Malgré la conviction de faire pêche par lumière basse, la pêche sera très lente à démarrer. Pourtant, nous avons directement pris d’assaut nos zones connues et notamment celle où j’ai leurré dernièrement les grosses perches, en vain ! Nous n’y toucherons que des petits brochets sans ferrer de sérieux candidats (poissons de 40 à 65cm pour l’ensemble des bateaux). Qu’on l’entende bien, si chez nous la capture de tels poissons est respectable, sur les lacs que nous avons pêchés il s’agit de poissons standards. Si la capture d’un ou deux individus peut être considérée comme une bonne pêche, là-bas, en capturer une dizaine par jour est logique. Autant dire que lorsque nous y faisons le déplacement, on n’y va surtout pour essayer de trouver mieux que ce que l’on trouve chez nous. Par contre, il faut également avouer que les touches sont ici plus régulières et bien que les poissons soient « modestes » au moins on s’amuse.

Les grands espaces

Dans ces grands lacs aux eaux claires, les herbiers poussent jusqu’à des profondeurs assez importantes (3 à 5m). La pêche consiste à aller chercher les poissons au plus près de ces labyrinthes aquatiques où ils se réfugient. A ce jeu, je pratique souvent de deux manières. La première consiste à utiliser des leurres durs soit des jerkbaits type « bigbait » soit à l’aide de minnow et cranck. L’idée est alors de provoquer des poissons dans la première colonne d’eau par des nages plus ou moins erratiques et agressives. L’omniprésence de perches m’incite bien souvent à utiliser des couleurs imitatives. La seconde pratique est celle d’une prospection linéaire au shad où j’adapte mon grammage. Dans l’idée, je viens glisser sur les herbiers pour déclencher les touches où avec d’autres présentations je passe trop haut ou trop vite. Une pêche simple qui demande tout de même une certaine concentration puisqu’au moindre contact avec les herbes, le leurre se retrouve souvent inopérant. Il faut donc en permanence réussir à juger où se situe son leurre dans la colonne d’eau tout en adaptant sa vitesse de récupération et parfois le grammage à la gomme du souple utilisé.

Les grands espaces

A force de tourner de poste en poste, nous finirons avec chonchon par localiser des zones plus « prometteuses » sur lesquelles nous avons multiplié les passages tout au long de la journée. Et automatiquement on a fini par tomber sur des micros « pics » et des poissons qui croquent.

Les grands espaces
Les grands espaces

Ainsi, deux poissons très corrects monteront sur le bateau. Cyril réussira également sa pêche en ferrant plusieurs poissons corrects dont un 80cm. Pour les autres équipes, la pêche n’a pas du tout été trouvée avec aucun poisson qui n'est réellement sorti du lot.

Seuls quelques silures viendront plier les carbones.

Les grands espaces
Les grands espaces
Les grands espaces

La fin de journée sera proclamée au noir. Je dois dire que le temps de parler pêche, manger et trinquer à ce week-end entre potes, la nuit fût très courte pour réattaquer dès l’aube le lendemain. Si chacun en est allé à sa stratégie, avec une 30aine de becs au bateau la veille, Chonchon et moi avions décidé de retravailler plusieurs zones pêchées. Les brochets y étaient, nous avions d’ailleurs loupé quelques grosses touches puis face à l’inactivité des poissons – clairement - nous avons préféré rester sur les acquis que partir tester une zone opposée. Et à ce jeu, nous avons bien fait puisque cette seconde journée sera très longue pour nombreux pêcheurs du groupe. Hors mis des perches, les brochets ont été aux abonnés absents sur les postes qu’ils sont partis faire. De notre côté - avec une stratégie de poste déjà bien établie – nous avons martelé les zones « sensibles » jusqu’à attendre la montée des poissons. Et c’est là qu’on voit toute l’importance que peut avoir un « unique » leurre sur les résultats. Alors que Chonchon a testé de nombreux modèles de shad, de vibrations à s’en mordre les doigts, j’ai pêché presque toute la journée avec un et unique shad. Ce dernier m’a procuré plus de 20 brochets de toutes tailles dont deux nouveaux poissons « potables ».

Les grands espaces

L’animation est-elle liée? Etait-ce la vibration émise par la combinaison TP + leurre ? Toujours est-il que nous avons pêché les mêmes postes avec pratiquement les mêmes lancers pour la finalité d’un résultat sans équivoque ! Comme quoi, parfois on peut penser une zone vide alors que sur un détail, un choix ou une tactique la pêche bascule…

Toujours est-il  que la pêche peut parfois se jouer en un détail. La journée sera également ponctuée de quelques séries de perches mais rien en comparaison des poissons que j’avais pu toucher il y’a 8jours. Pour les autres bateaux, une seule grosse perche sera touchée et malheureusement décrochée (45+).

Les grands espaces

Pour le dernier jour face aux résultats, nous avons pris la décision de tous changer de lac pour voir si la pêche y était meilleure. Grossière erreur. Si nous y avons pris beaucoup de touches, elles étaient le fruit uniquement de petits brochets dimensionnés entre 40 et 50cm. Nous avons pris des dizaines et des dizaines à toutes sortes de leurre sans réussir à déclencher la taille supérieure. L’unique « gros » poisson sera entrevue sur un banc de perches. Alors que nous étions en train de cartonner les zébrées de 20/30cm, un gros brochet entre 90cm et le mètre est venu me chercher une perche en surface. Les nombreux éclats en surface ont éveillé son attention et inévitablement, la faiblesse d’un poisson piqué l’a fait monter. De superbes images en tête mais un poisson que nous n’avons pas revu par la suite. Il s’agit de la seule anecdote « pêche » que l’on peut citer de cette journée. En revanche, nous pouvons retenir que sur de « petits » séjours, ça ne sert à rien de courir plusieurs lièvres à la fois. D’autant lorsque la pêche est dure, après avoir pêché 2 jours un lac il fallait y persévérer le dernier jour avec les acquis. Sur ce point nous n’avons pas pris la bonne option en redémarrant nos recherches à zéro pour seulement une grosse matinée de pêche…

Bref qu’importe, l’ambiance et la convivialité sur l’eau ont été les maitres mots de ce week-end où nous avons beaucoup rigolé. Très peu de sommeil, beaucoup de fatigue mais que du bonheur que de se retrouver tous ensemble et partager une même passion. A refaire sur une période moins chaude avec moins de touristes et surtout  plus de sommeil…

Tag(s) : #Session
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